Soir, sourire, souvenir du premier soir de ton premier sourire.
Sûr de toi, déjà averti de ce que je ne savais pas.
Bien assis sur tes pieds, dans une cuisine estudiantine d'un amant passager.
Juste avant toi.
Juste le désir vivant au fond de moi d'être prise et remplie par un autre que moi.
Ce ne fut pas toi.
Enfouie dans les plis de mon esprit,la souvenance de toi faisait un peu de bruit.Et pourtant sourde j'étais, à cet assourdissement de vérité!
Le désir m'a pris, m'a envouté, m'a entraîné juste à coté de toi.Mais pris dans les ombres de la lumière de tes peurs, tu n'as pas bougé.Rien n'a frémi.
Juste moi, ailleurs,je me suis changée pour un instant en frémissement.
Après.
Juste après,passant les jours,toi, toi, toi, toi,surprenance de ta présence en moi. Why?
Je me suis laissée guidée par une multitude d'anges...jusqu'à toi.
Jusqu'à ton sourire.
Retrouvé une nouvelle fois.
Juste toi,ton sourire et moi.
Déjà nous étions trois.
Je ne savais toujours pas.
Je ne savais pas que les fils tendus, brûlants de lumière par des sages sorcières étaient en train de se dérouler sous mes pas créant le pont d'une destinée entre ton âme et la mienne.Et reliant ton sourire à mes yeux de toile d'araignée tissée par des perles douces et aimantes, n'était pas vraiment achevée.
Alors.
Des pas de danse chorégraphiés par d'invisibles anges,nous nous sommes rencontrés.
Le temps s'arrête, l'évidence!
Juste, encore à contre-temps,je me suis projetée ailleurs.
Ce n'était pas encore toi.
Ensuite, c'est le trou noir.
C'était toi et pas toi. Pas encore toi,juste une idée de toi.
Le temps s'immisce entre toi et moi.
Chronos du temps d'avant a introduit le dieu Pan. Longtemps le temps a pris son temps et nous nous sommes éveillés, oubliés du ciel. Nous étions à nuveau deux: toi et moi.